Puy-Saint-Vincent est une petite station des Alpes du Sud, pas très connue du grand public. Elle se trouve dans l’ombre de deux autres stations: Montgenèvre et Serre Chevalier. Mais comme tout le monde le sait, ce n’est pas forcément dans les grandes stations que l’on trouve le plus de poudreuse à rider. Puy-Saint-Vincent fait partie de ces stations qui cachent bien leur jeu.
L’un des atouts de Puy-Saint-Vincent, est qu’elle possède de grandes forêts de mélèzes. Du fait que le mélèze perde ses épines en automne, la neige y pénètre facilement sans rester posée sur ses branches. De plus, leurs racines ont besoin d’espace, ils ne sont donc jamais trop proches les uns des autres. Cela en fait les meilleurs bois qu’il existe à skier. De plus, à Puy-Saint-Vincent, un petit groupe de passionnés entretient, en été, certains passages importants des bois.
Puy-Saint-Vincent se trouve être très bien protégée par l’imposante montagne du Pelvoux, mais la station semble également être prise un peu en sandwich entre l’Aiguillette et l’Etoile de Dormillouse. Cela lui permet d’être à l’abri des vents, contrairement à Montgenèvre et à Serre-Che. On peut dire que Puy-Saint-Vincent est très bien située pour avoir de la bonne poudre. De plus, ils ne dament pas toutes les pistes lors de chutes de neige.
Lorsque les conditions le permettent (bonne visibilité), vous avez déjà de quoi faire, au plus proche des remontées mécaniques, notamment du côté du Rocher Noir ou sous la Pendine, ainsi que vers les Lauzes. Mais, une fois ces pentes tracées, il existe bien d’autres hors-pistes à ne pas louper.
Ce hors-piste se fait en partant du haut des remontées des Lauzes. C’est après quelques centaines de mètres sur la piste des Coqs, que se trouve son départ. Pour entrer dans le Bois des Coqs, il faut passer sous les filets mis en place pour protéger les Coqs des Bruyères. Normalement, chez wePowder, nous sommes contre le fait de ne pas respecter ces interdictions. Seulement, ici, chaque année ces pentes sont tracées et sur-tracées, même par les guides, moniteurs et pisteurs locaux : ils n’ont donc pas vraiment lieu d’être. Attention : au départ, se trouve un gros trou, mieux vaut ne pas tomber dedans. Ce bois est large, joueur et lorsqu’on sait où passer, il y a de jolis sauts à faire. On y trouve aussi plusieurs petites pentes bien raides, à ne pas négliger : de petites plaques partent souvent au passage d’un skieur. On rejoint ensuite très facilement les pistes de 1800.
Ce bois n’est finalement pas très connu, il est donc souvent possible de trouver quelques traces à faire, même un jour après la dernière chute de neige. Il se fait à partir du télésiège de la Crête des Bans. Ce bois est très joueur tout comme le Bois des Coqs, mais il est beaucoup moins raide. Y passer toute une journée peut donc être un peu monotone pour certains. Cela dit, il est fort possible de s’y faire plaisir, notamment lors d'un jour blanc ou d’un risque élevé d'avalanche.
Narreyroux est LE hors-piste de Puy-Saint-Vincent. En rive gauche du haut du télésiège des Coqs, il est bien connu des locaux et il est, en conséquence, souvent très tracé. Malgré cela, il présente tout de même quelques dangers. La pente de départ se trouve aux environs des 35° d'inclinaison, avec des rochers, et comme d’autres grandes pentes, il n’est pas rare d’y voir des plaques. L’an dernier, encore deux personnes se sont fait prendre et n’ont pas survécu. Heureusement, le reste du hors-piste est relativement sûr. Narreyroux est vraiment super, il est long, large et il y a de tout: de la pente ouverte, des arbres et des pillows. Cela dit, mieux vaut ne pas suivre les traces sans connaissance du terrain : vous risqueriez de vous retrouver coincé dans des arbres impossibles à skier. Mais tout ceux qui connaissent l’endroit, s’y retrouvent chaque année : ce n’est certainement pas sans raison.
Seul petit bémol, une fois en bas, en face du petit village typique de Narreyroux, il faut faire une longue traversé sur un chemin étroit, et il faut pousser avec ses bâtons (et si, être le premier à faire sa trace dans Narreyroux est super, tracer en bas l’est moins), et enfin rejoindre la piste de la Balme pour un retour à 1600.
Ce col doit son nom au fait qu’autrefois, les gens passaient par là, pour aller aux bals des différents villages. Aujourd’hui, nous l’utilisons d’une autre manière mais toujours pour le plaisir.
Tout ceux qui aime les pentes vierges et qui n’ont pas peur de marcher vont être servis. Ce n’est qu’après être monté environ 15/20 minutes à pied au-dessus de la plus haute remontée de Puy saint Vincent, la Pendine, que l’on voit l’ampleur du hors-piste du Col du Bal. La vue s’étend sur la pointe de l’Aiglière, la pointe des Neyzets, et le col de Queyrette ainsi que plus loin sur le Pelvoux. Une fois à ce sommet, il faut traverser sur l’arête, un passage pas si évident que cela, et selon les conditions il peut même s’avérer très délicat. En fait, on arrive pas exactement sur le col de Bal, qui se trouve encore plus loin sur l’arête.
De nombreuses entrées sont possibles sur cette arête, mais seulement deux d'entre elles sont plus accessibles que les autres. Toutes deux sont raides et caillouteuses, il faut donc rester prudent à ces endroits. Après, c’est une grande pente ouverte qui vous attend, dont vous n’aurez que l’embarras du choix de l’itinéraire. L’avantage de cette pente est que l’on peut la faire de façon très sécuritaire par des pentes avoisinant à peine les 30°, mais également par de belles pentes assez raides. Et pour ceux qui aiment faire des sauts, de gros pillows se trouvent tout au long de la descente. Enfin, on rejoint une petite forêt, qui bien souvent est très agréable : il est même possible de passer par une cascade. Une fois en bas, on retrouve le même chemin étroit de Narreyroux pour rejoindre la piste de la Balme.