En tant que freerideur le bulletin d’estimation du risque d’avalanche est très important. Il doit être lu avant chaque sortie. Mais faut-il encore savoir le décrypter? S’il vous arrive de le lire régulièrement vous avez sûrement déjà remarqué que celui-ci est construit selon une certaine structure.
La première chose que l’on voit c’est bien évidemment l’indice de risque le plus élevé du jour. Mais cela n’est bien sûr pas suffisant comme indication pour préparer votre sortie de ski. Nous avons donc en haut de page l’indice de risque mais cette fois-ci par rapport à l’altitude. Ci-dessous par exemple il est de 3 au-dessus des 2400 m et de 2 en dessous. Ensuite il y a les pentes les plus dangereuses, ici se sont les pentes exposés du Nord à l'Est, attention cela ne signifie pas que les autres pentes soient sans danger. Puis il y a indiqué la façon dont les avalanches peuvent se déclenchées soit par départs spontanés soit par le passage d’un skieur.
Ça se sont les indications rapides. En-dessous est inscrit les dernières quantités de neige tombées ainsi que l’état et l’épaisseur du manteau neigeux actuel. Mais également, très important comment les avalanches peuvent se produire avec les conditions actuelles, pourquoi et où. S’il y a eu du regel, du vent et à quel type d’avalanche il faut faire attention. Enfin pour finir la météo de la journée et la tendance ultérieure des risques sur les deux jours à venir.
Il est clair que le bulletin ne reste qu’une estimation et qu’il ne fait pas tout. Il faut bien comprendre où poser vos spatules. Si vous passez sur une pente proche de la station, qui à été sur-tracée à chaque chute lors d’un risque 4 et que rien ne bouge, cela ne veut pas dire, pour autant, qu’une pente identique mais qui ne sera pas sur-tracée sera une bonne idée lors d’un risque moins élevé. Il ne faut pas oublier que le BERA ne s’arrête pas à une pente précise et surtout pas à la pente que vous, vous souhaitez skier, non, l’estimation du risque se fait sur un massif et représente une superficie importante. Les montagnes sont très diversifiées et les pentes également.
De plus, le risque 3 est bien souvent sous-estimé, et pourtant, il est un risque marqué. Le risque 3 comptabilise le plus grand nombre de victimes d’avalanches dans Les Alpes. Certains pensent que le risque 3 se trouve au milieu de l’échelle et qu’il n’est donc pas si dangereux que cela. D’autres pensent que si l’on écoute réellement la définition du risque 3 ce n'est plus possible de skier. Tout n’est pas si blanc ou noir. Il est bien possible de skier de la super neige lors d’un risque 3, mais en même temps, d’autres coins seront très dangereux. En réalité beaucoup de gens ne savent même pas ce à quoi correspondent les différents risques, je vous recommande donc vivement de lire ces définitions (Tableau ci-dessus) et de les garder en mémoire. Et surtout, de lire et de comprendre les explications décrites dans le BERA et de ne pas s’arrêter au simple chiffre du risque.