Il ne faut pas se leurrer, le ski hors-piste compte de plus en plus d’adeptes. Facile d’accès par les remontées des stations de ski, tout le monde peut en faire. Il n’est d’ailleurs pas rare de voir, juste après une chute de neige, tout proche des pistes, des parents avec leurs enfants s’amuser dans de la bonne poudre. Et c’est normal, lorsque l’hiver arrive, on voit partout de beaux posters, avec des gars plein de neige dans le visage, mais également de nombreux films. On vend du rêve aux gens et quoi de mieux que d’essayer de réaliser ses rêves.
Seulement, derrière ce beau décor et la joie de s’amuser, les gens oublient bien vite qu’en dehors des pistes, ils sont en dehors des sentiers balisés et sécurisés, et cela même un mètre à côté des pistes. Le danger est donc bien réel. Voici donc cinq conseils afin de mieux profiter du hors-piste.
Avant toute chose, avant de décider où skier, la veille au soir,lisez tranquillement le bulletin d’avalanche local (BERA), et pas seulement le chiffre d’indication du risque, non, le bulletin en entier. Ensuite, vous déciderez où vous irez skier et sur quelles pentes. Le matin, vous ajusterez vos choix en fonctions des conditions sur place, puis vous agirez en fonction. Il faut se tenir à nos choix fait le matin et ne pas changer au cours de la journée, par exemple lorsque d’autres personnes sont allées faire un couloir que vous n’aviez pas prévu de faire le matin, n'y allez pas pour autant. On commence souvent la journée avec les pentes les plus faciles, puis on prend de l’assurance et oublie les limites que nous nous étions fixé le matin-même.
On ne le répétera jamais assez, la trinité "DVA, pelle, sonde" est indispensable. Il est encore incroyable de voir qu’un bon nombre de gens pensent à la prendre lors de randonnées sans grand danger, comme au printemps sur des pentes sur-tracées, alors qu’ils n’y pensent pas une seconde lorsqu’ils skient en pleine saison, en hors-piste dans 50 cm de poudre. Il n’y a pas de questions à se poser : il faut toujours avoir avec vous ces trois éléments. Mais ce n’est pas tout : il faut également savoir s’en servir. Un seul mot d’ordre : entraînez-vous, entraînez-vous et entraînez-vous encore !!
Le vent est le plus gros danger des freerideurs. Il faut donc savoir de quelle direction il vient et savoir s’il a créé des accumulations de neige.
Lorsque le risque est de 3 ou plus il est préférable d’éviter les pentes de plus de 30°. Le risque zéro n’existe pas, mais il est tout de même rare de déclencher des avalanches sur des pentes de moins de 30°.
Vous êtes accompagné d’un ami, qui (soi-disant) connait la station comme sa poche. Ne le suivez pas sans réfléchir et pensez toujours aux quatre conseils précédents. Ce n’est pas parce qu’il connait la station qu’il est plus prudent que vous, osez dire ce que vous pensez. Également, ne suivez pas bêtement les traces d’autres personnes. Vous ne savez pas où elles mènent et qui les a faites. Certaines traces peuvent vous mener dans des pentes raides ou peut-être même dans des barres rocheuses, ou encore dans une autre vallée sans moyen de transport…
Quoiqu’il en soit le ski hors-piste n’est pas sans danger. Il n’y a pas de petits hors-piste et ces cinq conseils sont à mémoriser pour toutes vos sorties. N’oubliez pas qu’en hors-piste, vous êtes sous votre propre responsabilité.
Bonne poudre et vacances à tous !