Tout à coup je me suis retrouvé couvert d’une masse de neige glissante. Je ne l'ai pas vu venir et je ne m'y attendais pas. J’ai eu peur, l’avalanche glissait et j'ai vu une nouvelle vague arriver au-dessus de moi. J'ai alors pensé, "non pas maintenant, pas ici ..." Et puis tout s'est arrêté et je me suis retrouvé au-dessus de la neige.
Pour mettre tout en perspective et apprendre de mes erreurs, je vais essayer de décrire ce qui s'est passé dans ce blog. J'ai été surpris par cette avalanche alors que je me trouvé dans un terrain que je connais par coeur. Si vous avez des questions ou des remarques: n’hésitez pas à laisser des commentaires ci-dessous, j’essaierais alors de vous répondre du mieux que je le peux et le plus honnêtement possible.
Pour commencer, j'avais raté quelques belles chutes de neige au cours des dernières semaines. Pour diverses raison: voyage d’affaire, naissance de mon deuxième enfant, ma fille a m’occuper et de mon travail sur ordinateur. Je n’ai pas pu skier autant que je le souhaité. En conséquence, j'avais manqué quelques super jours de poudre. Voyant toute cette neige tomber jeudi dernier, j’étais donc sur-motivé.
Nous avons décidé d'aller à Puy Saint Vincent, l’un de nos terrain de jeux favoris. Dans les forêts, il est possible de skier en relative sécurité malgré un risque élevé d'avalanche. La neige était parfaite. Nous profitions comme il se doit de cette belle poudre qui vole dans nos visages. Nous connaissons le terrain sur le bout des doigts. La neige nous a semblé stable, et nous sommes restés loin des pentes raides. Mais petit à petit, au fil des runs, nous avons pris de l’assurance ... Peut-être trop.
Pour trouver de la neige complètement vierge, nous connaissons une ligne à travers quelques buissons. Ensuite, nous arrivons sous une pente un peu plus dangereuse (risque d'avalanche qui vient du dessus, pas de déclenchement), mais cela ne prend que quelques secondes pour revenir à une forêt plate et sans danger. Je veux accélérer afin d’être le moins longtemps possible sous cette pente dangereuse. Je me suis donc retrouvé hors de cette zone de danger et j'ai ensuite traversé à droite. Mais ...
Je ne pensais pas que les avalanches pouvaient venir de la droite. Avant que je ne le sache, mes jambes étaient prises dans la neige et je me suis retrouvé sous l’avalanche un court laps de temps. J'ai immédiatement senti que quelque chose n'allait pas avec mon bras droit. Je ne pouvais plus le soulever. Je me suis débattu et ai essayé de rester au-dessus. Bien sûr, toutes sortes de pensées désagréables me traversaient la tête. Pas maintenant! Je ne peux pas faire ça à mes enfants.
Heureusement, j'ai continué à flotter. Seules mes jambes étaient couvertes de neige.
Airbag Avant de monter sur le télésiège, un perchman m’avait fait une remarque sur la poignée sortie de mon sac airbag. Je l’avait donc immédiatement rentré. Et bien évidemment, une fois descendu du télésiège, j'ai oublié de ressortir ma poignée. Mes pensées à ce moment là étaient aussi préoccuper par ma fille que je devais récupérer à la sortie de l’école peu de temps après. Bon dans le cas de cette avalanche, ça n'avait pas d'importance parce que je ne pouvais plus bouger mon bras droit et ne pouvais donc pas déclencher mon airbag. Mais tout de même une erreur supplémentaire sur la liste.
Le temps était trop mauvais pour un vol en hélicoptère et n’ayant pas trop mal je me sentais de skier vers le bas afin d’arriver jusqu’à la route. Étant tout en bas de notre run, il ne me rester plus qu’une longue traversée à effectuer. Celle-ci se fait en partie en glissant mais il faut aussi par endroit pousser sur les bâtons. Heureusement, j'ai eu de l'aide parce que mon bras me faisait de plus en plus mal, terriblement mal. je n’ai d’ailleurs jamais eu autant mal de ma vie.
Ensuite une ambulance, m'a transporté jusqu’à l'hôpital où le médecin m'a immédiatement soulagé en remettant mon bras en un rien de temps. Une radio de vérification plus tard et j'étais libre de rentrer avec un repos obligatoire de 45 jours pour mon bras et un énorme sentiment de culpabilité. Je me suis sentis très petit.
Bien sûr, je pense à cet accident. Personnellement, je peux clairement signaler quelques erreurs:
J'avoue franchement avoir fait des erreurs. Je suis content de m'en être sorti avec relativement peu de blessures car cela aurait pu être bien pire. De plus, je suis particulièrement énervé contre moi-même, je suis tombé dans des pièges bien connus. Pièges que j'explique régulièrement aux autres. Il est difficile de ne pas se faire trop confiance. Rétrospectivement, ces erreurs peuvent être clairement identifiées et évitées ... Une bonne leçon.