En tête à tête avec Xavier De le Rue

En tête à tête avec Xavier De le Rue

Arrivé directement de Finlande, Xavier De Le Rue est venu participer à Amsterdam, au Freeride Film Festival, une soirée de films à laquelle participait le gotha du freeride, de différents diaporamas et de rencontres, le tout dédié exclusivement au freeride. Organisé par wePowder.nl au mois d’octobre, depuis maintenant 6 ans, le festival a fait ses preuves, avec plus de 1600 participants chaque année.

Freeride Film Festival
Freeride Film Festival

Xavier De Le Rue ayant fait le déplacement cette année, nous avons eu l’occasion de discuter avec lui.
Ma première question a été de savoir d’où lui était venue l’idée d’utiliser un paramoteur, pour son film “Degrees North”. Il nous explique alors qu’il trouve souvent les images, filmées sans l’aide d’un hélicoptère, trop éloignées et pas forcément de très bonne qualité, et tout faire à pied serait beaucoup trop long. Il a donc toujours essayé de trouver un moyen de filmer, depuis le ciel, sans hélicoptère, et a finalement pris des cours de paramoteur. Ça l’a branché tout de suite, il était clair pour lui qui c’était une solution pour filmer plus facilement. Ainsi, à Svalbard, l’objectif était de voler au-dessus des lignes difficiles et de repérer le terrain, ce qui est impossible à faire du sol, cela leur a permis d’économiser beaucoup de temps.

“Dans le film Degrees North, nous avons sauté directement dans la pente, et c’était sympa, car personne ne l’avait encore fait de cette façon. J’étais comme un gamin, et je rêvais de sauter comme ça avec mon snow. Quand j’ai eu l’opportunité de le faire, je n’ai donc pas hésité une seule seconde.”

##Nouveau projet
“Je vais tout d’abord partir avec ma femme en camping-car à travers les Alpes. Avec un grand projet tel que Degrees North, je n’ai pas beaucoup de temps pour surfer pour moi-même. Ça peut paraître fou, mais il y a tellement de choses à régler, que je n’ai pas le temps d’être sur la neige. Maintenant, nous allons dans la poudre à chaque fois que nous le voulons, nous sommes plus libres et aussi plus flexibles.”

##Flashback
Xavier explique qu’il a commencé à skier tout petit, dans les Pyrénées, et que c’est à 13 ans qu’il a commencé le snow. Il a alors pris l’habitude de regarder les montagnes. Pour lui, il a toujours été question de plaisir : d’abord les backflips, le slalom, le freestyle puis il s’est pris au jeu de la compétition, et a remporté 3 fois le Freeride World Tour, a participé aux JO. Mais, finalement, son but a toujours été, depuis l’enfance, d’être un bon freerider, c’était son rêve. Dernièrement, il a même joué les doublures en snowboard dans le dernier James Bond, “Spectre”.

##La peur
Est-ce que l’un des meilleurs snowboardeurs extrêmes au monde a peur en haut d’une montagne? Il confirme que c’est le cas et qu’il est nerveux, mais que c’est pour de bonnes raisons : il utilise ses peurs pour mieux se concentrer. "Je sais quelle ligne je vais faire, je connais mes points de repli et quand il faut y aller, je suis prêt. "

##Une préférence
Où préférez-vous rider ? Vous connaissez bien les montagnes en Alaska et les coins de haute montagne de Chamonix. "Je préfère l’Antarctique pour le côté Big Mountain, et pour le côté alpinisme, je préfère Chamonix "

##Et l’Himalaya?
“Non, ce n’est pas pour moi, c’est trop de travail sans être certain du résultat et du plaisir que cela procurera. Y rester un mois et peut-être revenir avec une mauvaise descente, cela ne m’excite pas du tout. Je préfère les endroits où je suis certain de m’amuser, tels que la Norvège, par exemple.”

Il nous explique également que ce n’est pas toujours de la rigolade, et que pendant le tournage en Alaska, il a eu des conditions terribles, avec un phénomène El Nino de grande ampleur, le pire depuis plus de 40 ans. “Le capitaine nous disait que normalement il y avait 6 mètres de neige, sauf que là, il n’y avait rien”.

##Tel père, telle fille
Ma dernière question concerne sa fille. Que pense-t-elle de vous et votre sport ? “Quand elle était plus petite, ça ne l’intéressait pas du tout. Maintenant, elle adore ! Elle skie et elle surfe. Si je ride avec elle, elle me dit que ça lui fait peur, mais j’ai entendu, de la bouche de son coach, qu’elle sautait des barres de 5 mètres…”

Notre conversation aurait pu durer encore des heures, mais toute bonne chose à une fin. Alors : merci Xavier pour le temps que tu nous a accordé et pour ton humilité.

SportGillie
Répondre
Ne manquez plus rien !

Recevez les dernières nouvelles, les PowderAlerts et plus encore !